« L’art d’Afghanistan de la préhistoire à nos jours » est un ouvrage collectif émis en 2007 par le Centre d’Études et de Recherches Documentaires sur l’Afghanistan (CEREDAF). L’Afghanistan est un carrefour de civilisations depuis des temps immémoriaux : Perse achéménide, Grèce d’Alexandre le Grand, Bouddhisme, Hindouisme, Islam ont contribué à la naissance d’un art d’une surprenante diversité et d’une esthétique exceptionnelle.
Le livre est un exposé des recherches archéologiques en cours, accompagné d’une importante bibliographie.
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L’ART DE L’ÂGE DU BRONZE (-2300 à -1700)
Cette période est appelée « Civilisation de l’Oxus ». Son foyer se situe dans le nord de l’Afghanistan. Les populations étaient installées dans des oasis dominées par des manoirs dans lesquels vivaient des élites qui contrôlaient une économie agricole. Les bronziers et orfèvres travaillaient les métaux précieux et le bronze. La pierre était une matière première pour des statuettes féminines. Les sculptures comportaient de nombreux animaux.
CITÉ GRECO-BACTRIENNE D’Aï Khanoun
Le site, dont le toponyme se traduit par « Dame Lune », du nom d’une princesse ouzbek, était une place-forte impressionnante, comportait une ville basse qui accueillait le centre politique, et une ville haute, moins urbanisée et à caractère militaire, au confluent de deux fleuves.
ROYAUMES GRECS
Les conquêtes réalisées par Alexandre le Grand ont produit un bouleversement sans précédent et l’ont propulsé à la tête d’un vaste empire.jusqu’au moment où son armée, épuisée, a refusé de poursuivre plus avant. Peu après, Séleucos fonde une dynastie de rois grecs, qui battent monnaie, que les habitants actuels retrouvent ici ou là.
PÉRIODE SASSANIDE
La domination sassanide qui a duré en Iran de 224 à 642 ne s’est exercée que dans les régions les plus occidentales de l’Afghanistan.
L’ART ISLAMIQUE MÉDIÉVAL
L’Afghanistan a été très difficilement conquis par les Arabes. Le royaume de Kaboul leur a opposé une résistance de plusieurs siècles. Le dernier quart du XIème siècle marque l’affaiblissement définitif des communautés boudhistes, hindouistes ou zoroastriennes, et le déclin de leur art. Les édifices de cette époque sont d’ingénieuses combinaisons de briques taillées et de plâtre sculpté. Une période, très brillante en art appliqué s’ouvre avec la dynastie des Ghaznévides, des Turcs fortement iranisés. Ghazné demeure longtemps la capitale ; l’Afghanistan achève de s’islamiser. La technique des briques taillées atteint une perfection inégalée.
La grande mosquée de Hérat est un peu la mémoire de l’Afghanistan médiéval. La ville a représenté un des principaux entrepôts du commerce de la soie et des produits de luxe, et devient l’une des plus belles cités de l’Orient. Le travail des métaux, reposant sur l’exploitation de mines locales, aboutit à des objets d’une grande élégance.
À la mort de Gengis Khan, l’Afghanistan est divisé en deux royaumes dont le Khorassan où un Turc d’Asie, Tamerlan, s’en proclame l’émir, et fait de Samarkand sa capitale. Il s’y développe, de gré ou de force, une architecture grandiose. De son côté, Hérat se couvre de monuments prestigieux, comme le mausolée de la reine Garwhar Châd, édifié en 1447 par un architecte de Chiraz.
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En février 2001, tombait le décret du Mollah Omar, chef des Talibans, annonçant la destruction de tout monument pré-islamique en Afghanistan. Tel a été le cas du plus grand bouddha du monde à Bâmyân.
