MOINES AU PROCHE ORIENT 2

 


 Création le 230721

Après 2 000 ans d’ensevelissement dans des grottes voisines de la Mer Morte, la mise à jour de manuscrits s’avère former la bibliothèque d’une secte religieuse identifiable aux Esseniens, de mystérieux personnages, dont l’existence était mise en doute à cause du silence des Évangiles …

L’historien romain Pline parle dans son « Histoire naturelle » d’une nation solitaire, singulière par-dessus toutes les autres, sans femmes, sans amour, sans argent, vivant dans la société des palmiers, se reproduisant, de jour en jour, grâce à l’affluence de nouveaux hôtes , à 400 mètres en-dessous du niveau de la mer. On peut voir en eux des moines pré-chrétiens, vivant dans plus de 130 grottes creusées par les wadis. « Dans quel torrent demeurez-vous ? » demandait le Patriarche de Jérusalem à un moine, pour connaître son adresse.

Un monastère central réunit des cellules et des grottes : alors nait la « Laure ». Le samedi soir et le dimanche, la Laure bourdonne de chants …

 

 

Par exemple, à 15 km de Jérusalem, en Jordanie, le monastère de Mar Saba est célèbre dans l’histoire de la piété et de la pensée. Il dresse sa silhouette ocrée, dominée par la coupole bleue de son église. « Mar » signifie Seigneur, Monseigneur . Ce qui frappe le plus, ce sont les puissants contreforts en marches d’escalier. L’une des trois églises du monastère est dédiée à Saint Nicolas, très populaire. Ce( monastère a été fondé en 478 par Saba. Y vivent une trentaine de moines, en majorité des hommes très âgés. Les cellules sont la plupart du temps des grottes naturelle. Mar Saba a développé une activité littéraire très importante.

 


Loin de s’atténuer avec l’avènement du christianisme, l’attrait que le Sinaï exerce sur les consciences religieuses n’a fait que s’affermir. À partir de l’époque constantinienne, l’idée est venue de compléter le pèlerinage aux sites où s’était déroulée la vie du Christ par un voyage au Sinaï. Partout où un point d’eau permet de subsister sons un soleil écrasant, surgissent des petits monastères. En particulier le monastère du Colloque, devenu au IXème siècle Sainte-Catherine, et qui a connu à son début un véritable âge d’or. Plus de 2 000 manuscrits figurent dans la Bibliothèque. L’invasion arabe a été relativement douce, car le Prophète Mahomet a été reconnaissant de l’hospitalité qu’il a reçue au couvent, au cours d’un de ses voyages.

Lors de la campagne d’Égypte, Napoléon Bonaparte désire accorder sa protection au moines du Sinaï victimes du banditisme des « Sarrasins ». Son décret est affiché sur les murs de la Bibliothèque et visible à tous les visiteurs. Une petite mosquée est bâtie près de l’église du monastère, pour se concilier les bonnes grâces du Sultan Selim 1 le Féroce (Plein de courage et de fermeté, mais ambitieux et cruel, Selim 1er a détrôné et fait périr son père, ordonné la mort de plusieurs de ses frères, et déclaré la guerre au shah de Perse).


Sinaïticus


En 1830, Alexandre Dumas, passant au monastère en compagnie de deux Anglais, note : « La Bibliothèque renferme une foule de manuscrits que nos moines n’ouvrent jamais … » Le Sinaïticus est le plus ancien manuscrit grec complet de la Bible. Il a été amené en Russie par son découvreur et vendu par les Soviets aux Anglais.

De monastère en monastère, on va de surprise en surprise, et pour la fin, la dernière, que vous adorerez : le monastère des adorateurs du diable !