LA BATAILLE DE KADESH




Création le 18 août 2017

Qui a gagné la bataille de Kadesh ? Tous les touristes qui ont visité l’Égypte ont le souvenir de ce bas-relief où Ramsès II assène un énorme coup de poing sur un groupe de prisonniers hittites.


Temple  d'Abou Simbel

 D’abord, il y a eu deux batailles de Kadesh : La scène de la première bataille de Kadesh de Séthi I est retranscrite sur la paroi extérieure de la salle hypostyle de Karnak et dans une inscription à Abydos dans un temple commémoratif de Ramsès I. Il y a cependant un grand débat entre les spécialistes depuis près d'une décennie, sur le fait que la Kadesh de Séthi I ne serait peut-être pas Kadesh sur l'Oronte, mais Kadesh de Galilée ?




La deuxième bataille de Qadesh (ou Kadesh)  a eu lieu aux environs de 1274 av. J.-C. et qui a opposé deux des plus grandes puissances du Moyen-Orient : l'empire hittite de Muwatalli, dont le centre était en Anatolie centrale, et le Nouvel Empire égyptien de Ramsès II. 


 Cette bataille s'est déroulée aux abords de Kadesh, dans le sud de l'actuelle Syrie. Son résultat est discuté parce qu'il semble indécis. Bien qu'ayant commencé à l'avantage des Hittites, elle se solde par un renversement de situation en faveur des Égyptiens, mais il est parfois considéré que les Hittites sont vainqueurs, si on tient compte des gains territoriaux obtenus après le conflit.

La bataille de Qadesh est la première bataille documentée par des sources antiques, des textes et des images gravés sur les murs de temples égyptiens sur l'ordre de Ramsès II. Grâce à la précision des sources égyptiennes, elle est devenue un objet d'étude pour nombre d'amateurs, chercheurs spécialistes en sciences militaires et historiens. 


Elle est également un objet d'étude sur la propagande et l'idéologie royale au travers de son impressionnante commémoration par Ramsès II qui la voit comme une victoire personnelle même si elle n'est pas vraiment un succès pour son royaume. L'absence de comptes rendus hittites de la bataille laisse cependant un point de vue biaisé sur celle-ci.


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http://antikforever.com/Syrie-Palestine/Divers/kadesh.htm
 

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Christian Jacq, né à Paris XVIIe le 28 avril 1947, est un écrivain d'expression française vivant en Suisse. Son voyage de noces l'a conduit en Égypte. Cela lui a sans doute donné l'idée d'être chercheur en égyptologie. Mais il a aussi publié à partir des années 1990 divers ouvrages sur l'Égypte antique, devenus des livres à succès. Les pharaons d'Égypte sont parmi les personnalités préférées des Français, et l'égyptologie est un thème à la mode ; Ramsès II en particulier. 

Voici le troisième roman historique sur ce pharaon : La bataille de Kadesh.

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Une ville-garnison égyptienne a été anéantie en temps de paix par les Hittites. Ramsès II, après délibération, décide de répondre à cette provocation par une expédition guerrière. Mais son armée n’est pas prête, et les Hittites font peur à cause de leur cruauté, et la trahison se manifeste à la cour royale. Comme le seul moyen de communication sûre sont les pigeons voyageurs, leur propriétaire a été acheté par les Hittites pour remplacer les messages transportés par les pigeons par des faux.

Il faut aussi compter sur les intrigues de palais : Chénar, le frère ainé de Ramsès veut le pousser à la faute pour prendre sa place, quitte à s’allier  avec les ennemis hittites. Il organise un réseau d’espionnage dans le royaume des Deux Terres (haute et basse Égypte). Le chef des commandos mercenaires de l’armée égyptienne, un ancien pirate, un géant sarde devenu un soutien du Pharaon, est accusé injustement de comploter, et ne prendra pas part à l’expédition des forces de l’ordre égyptiennes pour ramener dans le droit chemin les populations des protectorats du Liban et de la Palestine dont le gouverneur a fait sa soumission aux Hittites.
 

L’expédition est un succès foudroyant. Ramsès est un archer exceptionnel, et il est accompagné par son lion « Massacreur » qu’il a fait guérir d’une piqûre de serpent, ce dont il lui en est reconnaissant, et qui lui sauvera la vie en tuant un petit groupe chargé par les Hittites de l’assassiner. Le retour de l’armée égyptienne est triomphal, et Ramsès retrouve sa bien-aimée Néfertari et la reine mère, la digne Touya.
 

Mais Ouri-Tchéoup, le fils du roi des Hittites est nommé chef des armées. Il recherche et tue l’ancien chef des armées, puis se rend à la capitale hittite, Hattousa, une ville puissamment fortifiée, et y rencontre son père l’empereur Mouwattali pour l’inciter à porter la guerre en Égypte. L’armée et le commerce : tels sont les deux piliers du pouvoir de l’empereur, mais aussi deux puissances qui se livrent à une sourde lutte pour le pouvoir. L’empereur décide : « Que les rives du Nil nous appartiennent ! ». Ce sera la guerre. Une première victoire de Ouri-Tchéoup ?

Les Hittites commencent par réorganiser leur réseau d’espionnage en Égypte, par l’intermédiaire de marchands. Puis le roi et son épouse envoient des messages « amicaux » à la famille royale égyptienne pour l’endormir. Dans le même temps, ils utilisent la magie d’un sorcier nubien qui brûle sur le corps d’une sœur consentante de Ramsès un châle volé à Nefertari, alors que Chénar se prépare à renverser son frère avec ou sans l’aide des Hittite. 

De son côté, Ramsès s’inquiète de la préparation des Hittites à la prochaine guerre et envoie son grand ami, le jeune diplomate Âcha, déguisé en marchand, faire de l’espionnage à Hattousa, la capitale de l’Empire hittite. C’est rocambolesque, mais crédible : Âcha rencontre une jeune veuve qu’il séduit, attire un capitaine hittite dans un guet-apens, obtient tous les renseignements qu’il souhaitait, et retourne en Égypte avec sa maîtresse, chacun de son côté. Or il est reconnu, emprisonné, mais la fille transmet le message à Ramsès …
 

Côté égyptien, tout ne va pas pour le mieux. Néfertari se languit. Ramasses va à Abou Simbel où il espère trouver le remède miracle. C’est bien le cas, et Néfertari se rétablit.



http://www.passion-egyptienne.fr/Abou%20Simbel.htm

Mais il faut se préparer à une guerre inévitable, objectif : Kadesh, une forteresse symbolique en pays Hatta. Les préparatifs s’accélèrent des deux côtés. Entraînement intensif, production d’armes et de chars. Enfin c’est le départ. Après une déclaration de guerre en bonne et due forme, Ramsès et ses 40 000 hommes entrent dans le Hatta. et arrivent devant Kadesh. 



L’armée de Muwatalli est dissimulée et attaque par surprise et par ruse celle de Ramsès, qui n’a pas le temps de déployer ses divisions. L’une d’entre elles, celle de « Seth », est mise rapidement hors de combat, et les assaillants arrivent jusqu’au poste de commandement de Ramsès qui sauve personnellement la situation en se battant avec son lion « Massacreur » comme des lions.

« L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme » (Victor Hugo)


Ramsès galvanise ses troupes, et des renforts inattendu par les Hittites contribuent à une victoire indécise devant Kadesh qui semble toujours inexpugnable. Mais le courage de Ramsès force l’admiration de Mouwattali, qui préfère en rester là en attendant des jours meilleurs. Il provoque une négociation d’égal à égal, pour obtenir une paix qui n’est autre qu’un « cessez-le feu » nécessaire pour reprendre en main son armée.



 Âcha est toujours emprisonné, le gouverneur du Liban refait allégeance aux Hittites ; Pharaon donne l’ordre au contremaître principal de la fonderie de reprendre la production intensive d’armes offensives et défensives.
Ramsès sert contre lui Nefertari, si belle et si pure dans la clarté rose de l’aube, qui lui répond : « Ton rôle consiste à manier le gouvernail du navire, quelle que soit la force du vent. Tu n’as ni le temps, ni le droit de douter. Si le courant est contraire, tu l’affronteras, nous l’affronterons. »



http://museumafrica.blogspot.fr/2011_06_01_archive.html

Jaillissant de l’horizon, le soleil illumina de ses premiers rayons la grande épouse royale et Ramsès, le fils de la Lumière.

Fin du livre.