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Répartition de l'haplogroupe G |
Modification 1 le 10 février 2017
National Geographic a lancé un programme planétaire de recherche ADN nommé Genographic.
Chacun possède des gènes de ses ancêtres. Or on peut maintenant analyser les gènes par les pères ou par les mères pour les hommes, et par les mères seulement pour les femmes. L'opération se fait par emprunt de salive de l'intérieur de la joue, moyennant quelques dollars.
La population mondiale peut alors se classer par groupes génétiques appelés haplogroupes. Le groupe le plus rare est l'haplogroupe G : de l'ordre de 1 pour 1000 de la population.
En Géorgie et en Azerbaijan, les membres de l'haplogroupe G s'élèvent à 30% de la population (et jusqu'à 50% en Ossétie du Nord). Environ 14% des hommes en Sardaigne appartiennent à ce groupe et 18% des Druzes, aussi bien que 10% des hommes du centre nord de l'Italie, 8% du nord de l'Espagne, près de 7% en Turquie. On constaterait également que 20% des Juifs marocains feraient partie de ce groupe ...
La proportion est infime ailleurs.
On peut donc constater une étonnante homogénéité ethnique dans le Caucase, ce qui ne veut pas dire consanguinité, car la filiation par les pères n'est de loin pas la seule filiation.
De ce constat, on peut faire des hypothèses :
- sur la similitude des chants géorgiens et corses ;
- sur le béret "basque" géorgien ;
- sur la pratique de la vendetta en Corse et en Géorgie (voir le film "L'héritage").
http://caucasekersco.blogspot.fr/2011/06/lheritage.html
On peut aussi remarquer la diffusion est-ouest des "bénéficiaires" de cet haplogroupe G. Reportons-nous au moment où Pompée faisait alliance avec le roi Artog vers 65 avant J.C. Le recrutement des légionnaires servait les intérêts de Pompée. Tentés par l’aventure, ils formèrent un courant d’immigration qui se prolongea au-delà des accords en l’an 135 du roi Pharasman III et de l’empereur Hadrien (originaire d'Espagne et célèbre pour meubler son "mur" de légionnaires, aux marches de l'Empire). Il est curieux de constater que le petit port espagnol d'Arta est le diminutif d'Artaxarta, ancienne capitale de l'Arménie, à quelques kilomètres d'Erevan.
Puis, vers le 3ème siècle A.D., La Legio Armeniaca est répertoriée dans la "Noticia Dignitatum", sorte de who's who des fonctionnaires de l'empire romain.
Bien malin celui qui saura donner la véritable explication à cette réalité génétique.