Création le 28 décembre 2023
LA PREMIÈRE GUERRE
DE CHARLES DE GAULLE
En 1914, le lieutenant Charles de Gaulle, vingt-trois ans, part en guerre avec enthousiasme à la tête
d’une section du 33 ème régiment d’infanterie. Dans la boue de Champagne, dans le tracas de Verdun,
de Gaulle se bat. Le 2 mars 1916, il est blessé à la cuisse, et fait prisonnier par les Allemands. Il est éva-
cué à l’hôpital de la citadelle de Mayence, puis il est emprisonné à Osnabrück à la mi-mars 1916. Il tente
de s’évader à cinq reprises. Le reste du temps jusqu’à fin novembre 1918, il lit, se documente, et réfléchit
sur la tactique et la stratégie.
Agrégée et docteure en histoire, Frédérique Beau-Dufour a publié un livre en 2015 sur « La Pre-
mière Guerre de Charles de Gaulle », grâce à des archives familiales inédites. Une date très importante
: le 2 mars 1916, De Gaulle est blessé à la cuisse. « Le choc est insuffisant pour expliquer sa chute. C’est
le second élément - gaz ou grenade - qui l’étourdit et le plonge dans un état d’inconscience plus ou moins
long». Quand il revient à lui, il se trouve prisonnier des Allemands».
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Que s’est-il passé pendant son inconscience ? C’est Farida Verhaeghe-Amiri qui en connaît l’explication, grâce au récit de son grand-père maternel Kaddour Merbah, un Algérien de la région de Sétif :
Pour l’Histoire, et dans le cadre de l'UDM, je rapporte celle de mon grand-père lors de la première guerre mondiale, à Verdun précisément. Mon grand-père m’en a parlé vaguement. Mais c’est mon oncle, son
plus jeune fils, ancien militaire également, qui m’en a parlé avec beaucoup plus de détails.
Ma mère m’en a aussi parlé, avec un peu de fierté, en me disant «Ton grand-père a mangé à la table de De Gaulle ». Ce fut très probablement dans une cantine, ou sous les tentes del’armée dans des conditions plus que modestes !
Mon grand-père maternel était militaire dans la région de Sétif en Algérie, où il était vétérinaire. Il s’occupait des chevaux de l’armée. Il les soignait et les dressait. Durant la première guerre mondiale, il s’est battu sur le front à Verdun. Il a été vétérinaire sous les ordres du capitaine Charles De Gaulle.
Lorsque De Gaulle a été blessé à la jambe sur le champ de bataille, mon grand-père l’asecouru et transporté sur son dos jusqu’à l’ambulance de campagne, où on l’a soigné. Ils ont ensuite été tous deux capturés par les Allemands, et emprisonnés pendant 2 ans.
Mon grand-père était un homme physiquement très robuste, ce qui rend plausible cette anecdote, car il fallait être fort pour pouvoir transporter un corps aussi grand et lourd que celui qui allait un jour devenir le Général De Gaulle, figure emblématique de la nation française.
Farida VERHAEGHE-AMIRI, petite fille du Poilu.
