Création le 18 novembre 2014
"J'ai créé ce corps pour récompenser des hommes qui m'ont servi en Egypte et non pour en faire un ramas d'aventuriers". (Napoléon Bonaparte)
- Le premier régiment de Mameluks à cheval ;
- Le Régiement des Mameluks de la République.
Mais les Mameluks pouvaient aussi être français, comme ceux qui avaient escorté Chateaubriand pendant son voyage en Egypte.
À Austerlitz, ils font partie de l'escorte de Napoléon et prennent part à la mêlée de cavalerie. Ils sont ensuite envoyés en Espagne. À Madrid, ils sont bombardés de pierres et fusillés par les fenêtres. Des femmes se jettent sur eux, tentant de les désarçonner, et les maintiennent pendant qu'on les poignarde. L'affaire est illustrée par le tableau de Goya "Dos del Mayo".
"Dos de Mayo" - Goya - Musée de Madrid
Ce tableau, peint en 1814, est également appelé "La Charge des Mamelouks". Il représente une scène ayant eu lieu le 2 mai 1808 à Madrid, lors du soulèvement du Dos de Mayo, une révolte contre Joseph Bonaparte, frère de Napoléon Bonaparte. Celui-ci, pour envahir le Portugal, avait occupé l'Espagne en 1808, contraint le roi d'Espagne à abdiquer, puis donné son trône à son frère Joseph, qui devint part la suite roi d'Espagne (sous le nom de Joseph I). (Wikipedia)
En 1809, ils sont dépêchés de Valladolid vers Essling, soit un trajet de 2800 kilomètres en 68 jours. Ils partent 109 vers la Russie et à l'échauffourée de Gorodnia, ils dégagent l'Empereur acculé dans une situation difficile.
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Pendant la Restauration, ils font partie du Corps Royal des Chasseurs à cheval, ils défilent à la tête du régiment, en portant le croissant sur leur turban.
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Aux Cent jours, ils ne sont plus que 94. Mais à la fin de la période, les Mameluks et leur famille de Marseille sont assaillis et assassinés. Ils tombent aux cris de "Vive l'Empereur".
En résumé, les Mameluks ont été parmi les meilleurs éléments de l'armée napoléonienne, et l'objet de la considération de l'Empereur qui avait choisi un Mameluk, Roustan, comme garde du corps. Par ailleurs, il avait destiné une somme de 1600 francs (soit 1 600 000 francs 1960) à chaque sous-officier et cavalier pour s'équiper, y compris l'achat du cheval ; aucun soldat de l'armée, même de la Garde, n'était équipé à ce prix.
On est assez loin de l'appréciation de l'auteur de l'article "Dos de Mayo" dans Wikipedia, qui les traite de "mercenaires égyptiens". Nous les considérerions plutôt comme des alliés fidèles et courageux.